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Bataclan, Paris, 15 juillet 2012, LIVE REPORT

Publié le par D-SOUL, Blog consacré à D'Angelo

Bataclan, Paris, 15 juillet 2012, LIVE REPORT

Concert déplacé

Précédemment annoncé pour la même date à Vienne, au légendaire théâtre antique, dans le cadre de jazz à Vienne, ce concert a été déplacé au Bataclan à Paris, et la nouvelle ne fut connue que 6 jours avant la date fatidique.

Certains parlaient du nombre de places insuffisamment vendues, même mptif pour lequel le concert de Juan-Les-Pins a rencontré annulation quelques jours avants.

On commençait alors à avoir des doutes sur les qualités de l'organisateur et du sérieux de son staff, on se rappelle également un concert de 2005, prévu à l'Elysée Montmartre, de manière précipitée, sans la moindre promotion, et qui a rencontré une annulation brutale.

Bien sûr, tous ces doutes ont été levés suite à la première tournée européenne qui a été un triomphe à Stockholm, Copenhague, Paris, Amsterdam, Oslo, Zurich, et Londres. Mais là, les craintes revenaient.

Vivant en région parisienne, ayant déjà réservé à un hôtel à Vienne, la nouvelle m'a déçu, mais d'un autre côté, le concert était bien plus à ma portée et mon portefeuille avait rencontré un moyen de se faire du bien. Bref, vous l'aurez compris, nouvelle aussitôt sue, billet aussitôt remboursé puis échangé. Je me disais, la nouvelle a été annoncée lundi, et le concert est dimanche, en si peu de temps, allait-il réussir à amener autant de monde qu'il le faudra ?

L'attente a été difficile, mais le concert maintenu, j'étais arrivé sur place, le concert a pris une heure de retard. Je ne vais peut-être pas reprendre toute la liste dans son ordre, mais je le ferait tant que possible.

La première partie était assurée par un DJ, mais au fur-et-à-mesure, une lassitude naissait, aux alentours de 21 heures, il range ses affaires, les lumières s'éteignent, on voit les choristes arriver, Jesse Johnson (guitariste génial du groupe the Times) prendre sa guitare, et le reste du groupe était installé.

Et ça commence...

Les lumières se rallument et on peut entendre le titre instrumental de J Dilla, présent sur l'album "Donuts", qui s'appelle "welcome to the show". Un D', sous l'acclamation de la foule, parcoure tous les recoins de la scène à la rencontre du public parisien qui l'attendait tant.

Une fois cette introduction passée, il s'aggripe à son piano Fender Rhodes (que je n'avais pas revu avec D'Angelo depuis le Voodoo tour, et lors de la première tournée de 2012, il l'avait remplacé par un piano Yamaha) pour jouer "Playa, Playa" qui était le morceau d'introduction au Zénith en janvier. Le groove était tout aussi présent, le son meilleur, mais là effectivement pas de surprise.

Comme au Zénith, il enchaîne ensuite "Feel like Making Love", puis "Ain't that easy", connaissant maintenant ce dernier titre, qui sera sans doute sur le nouvel album, j'ai pu apprécier encore mieux cet instant. Puis vient le couple "Devil's pie" et "Chicken Grease". D' est cette fois moins communiquant que lors de son concert au Zénith, et les longueurs ont été amputées au concert.

Il a joué aussi "the Charade", un des nouveaux titres et pas des moins intéressants, là malheureusement, le son n'était pas meilleur qu'au Zénith, et cette chanson mérite une meilleure insonorisation car ici encore, les basses ont saturé, et Jesse Johnson peinait à faire entendre ses interventions et son solo....dur moment.

Jesse Johnson, une valeur ajoutée

"Shit , Damn, Motherfucker", cette fois-ci non-introduite par "I've been watching you", n'a pas changé depuis l'interprétation du Zénith, mais le plaisir était le même, mais il y a une chose qu'il ne fallait pas oublier et cela faisait toute la différence :on avait cette fois Jesse Johnson. Après un solo du duo batterie (Chris Dave) / basse (Pino Palladino), on a eu le retour de tout le groupe pour un final très rock, un duo de guitare de D' et de Johnson, et un dénouement donné par ce maître de la guitare.

Lumières éteintes, on ne voyait plus que son afro, sa guitare électrique à paillettes, et ce solo final brillant. Cet instant appartenait à Johnson, et il a été intense.

Really love

La première nouveauté était "Really Love", une ballade aux saveur hispaniques, nouveauté entre guillemets, car tous les fans connaissaient déjà tous la démo qui a circulé il y a plusieurs années, diffusée par ?uestlove, son ami et batteur, ce qui a créé une embrouille entre les deux compères. La démo de l'époque (je ne me rappelle plus exactement de l'année, mais il me semble que c'était durant l'année 2006) comportait une très belle mélodie, des harmonies vocales riches, du Rhodes, de la guitare, mais visiblement pas de paroles, on ne pouvait distinguer aucun mot. Cette fois, il y avait des paroles, le morceau était bien plus clair, on pouvait enfin déguster ce morceau avec tous les ingrédient qu'il fallait, et l'émotion était à son comble.

Un petit solo de synthé (je dois l'avouer fatiguant) du claviériste a précédé un solo piano/voix de D'Angelo, qui contenait cette fois deux perles : "Brown Sugar" et "Spanish joint". Le Rhodes donnait le ton et le public était réceptif à chaque fois que D' lui donnait l'occasion de chanter.

Send it on et Lady

Ces solos se sont soldés par "Send it on", la deuxième nouveauté, où il a été rejoint par le bassiste, l'un des guitaristes, et le batteur. Cela a été mon moment préféré du concert, car c'était en petite formation, ce qui a permis au son (pourri) de supporter la totalité des instruments dans leur splendeur, et de mettre en avant la voix du chanteur. C'était calme, cool, doux, et j'insiste encore sur le Rhodes, qui a vraiment été une valeur ajoutée. Comme quoi, il n'y a pas besoin systématiquement de la présence de cuivres ou de choeurs (ingrédients phares pourtants de ce titre sur la version studio) pour bien faire.

La trosième nouveauté était "Lady", de l'album Brown Sugar, chanté texto comme le live au brésil de 2000, très soigné.

Dénouement sur Sugar Daddy

J'attendais "how does it feel" et "another life" qui m'avait vraiment plu, mais hélas, aucun des deux n'a étéjoué (faute de temps ?), et le concert s'est terminé par "Sugar Daddy" plus funky que jamais, là on sentait bien la différence avec le Rhodes, je me demande quel piano sera utilisé sur la version studio mais je préfère le Rhodes, et la couleur du morceau était différente. Le jam de fin a vraiment fait bouger la foule, devenue chaude et prête à recevoir toutes les moindres injections de groove dans le sang que D' et son groupe pouvaient proposer.

Mais c'était la fin, le concert a duré 1h30, les cars étaient depuis l'ouverture du concert prêts et on commençait déjà à les remplir de matériel pour la suite de la tournée.

Je sais que plusieurs fans étaient en colère par rapport à la durée, moi j'ai préféré ce concert à celui du Zénith. Certes, l'artiste a moins communiqué avec le public, moins de chanson, mais surtout moins de longueurs, les titres ont été enchaîné de manière soignée et quasiment sans aucun temps mort.

Je regrette tout de même qu'il n'y ait pas pu de temps accordé à la présentation du groupe, parce qu'ils étaient tous géniaux.

Je ressors avec une impression commune à celle du premier concert du Zénith : l'envie de le revoir de nouveau en concert et une attente du nouvel album qui ne cesse de s'accroître.

Une autre chose que j'espère de tout coeur : soit un cd, soit un dvd, d'au moins un des concerts des tournées de 2012. Car ces lives étaient brillants, je pense que nous avons le droit d'avoir une version clean vidéo ou audio de ces concerts d'exception.

Bataclan, Paris, 15 juillet 2012, LIVE REPORT
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